Quels sont les effets, pour les femmes et pour le féminisme, des changements du monde, quarante ans après l’explosion des mouvements de libération des années 1970? Que veulent dire, à l’heure de la mondialisation, “égalité des sexes” et “liberté des femmes”? Comment traduire des mots d’ordre anciens (comme Notre corps nous appartient) dans l’actuelle division internationale et sexuée du travail : travail de production et de reproduction? Entre marchandisation triomphante et retour du religieux que sont devenues les conquêtes faites à partir des années 1970? Qu’est-ce qu’une politique féministe, à l’heure du post (postcommunisme, postcolonialisme, postmodernisme) ?
Telles sont quelques-unes des questions qui sont posées dans ce livre, issu du congrès féministe international qui s’est tenu à Paris en décembre 2010, comme en scansion finale de la célébration des 40 ans du MLF. Actualité de ces questions. Actualité des réflexions et des analyses que conduisent, chacune à leur manière mais dans l’affirmation d’une nécessité universelle des droits des femmes, des militantes, des chercheuses, des écrivaines, des syndicalistes venues du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest, au moment où sur la scène du monde des peuples mettent fin à des régimes dictatoriaux et corrompus, et où les femmes, partie prenante et actrices des révolutions, refusent d’être – une fois encore – les oubliées de la démocratie.
Tandis que se dessine une nouvelle visibilité des féministes, cet ouvrage répond à la nécessité des temps présents : considérer l’émancipation des femmes comme un enjeu principal, un enjeu de civilisation, bref la placer au rang du politique.
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