Etudes féministes, gender studies et féminisme

Retour sur 40 ans d’histoire du féminisme et 30 d’histoire des études féministes pour poser la question du lien entre ces deux démarches.  (40 ans MLF ; 30 ans études féministes).

 

Toulouse 30 ans du premier Colloque national fondateur, des études féministes en France. Etudes féministes ont été une façon de continuer le mouvement des femmes en portant la contestation sur le savoir masculin et en renouvelant les connaissances dans une optique féministe.

-point de départ d’un processus d’institutionnalisation.

-pour les militantes que nous étions, prolongement de notre engagement de vie par professionnalisation.

-une nouvelle stratégie pour faire changer les rapports sociaux, la recherche ; Godelier au Colloque de Toulouse) reconnaît l’importance scientifique de ce domaine + la légitimité d’un point de vue militant, d’un point de vue féministe, d’un point de vue qui ne se contente pas d’accumuler les analyses de la réalité (…) mais qui affirme vouloir ne pas accepter cette réalité telle qu’elle est, vouloir la transformer »

 

-un décollage de la recherche féministe avec l’ATP du CNRS, premier financement pour des recherches féministes. Moi dans le cadre de l’ATP recherche sur « Le Mouvement de Libération des Femmes  et ses effets sociaux ». Depuis trente ans je n’ai jamais voulu renoncer au lien. J’ai toujours considéré la recherche comme un « détour de production » pour poursuivre les objectifs du mouvement féministe. L’apport de connaissance pour agir sur le monde social.

 

Il ne s’agit pas d’instrumentaliser la recherche, de dire qu’elle devrait être au service des luttes ;  autonomie nécessaire. Tension entre exigences contradictoires du militantisme et de la recherche. Normal, obligatoire et positif Différence de positionnement utile, que les chercheuses déstabilisent les certitudes des militantes avec des points de vue plus complexes, nuancés (posent des questions, là où militantes ont besoin de certitudes, de prises de position et de d’argumentation. C’est ce que je dis régulièrement dans les rencontres militantes.

 

Mais constat d’une évolution parallèle (et même divergente) entre recherche et militantisme. (A Toulouse en 2002, lors du 3° Congrès de la RFF, une motion votée par le Congrès volonté de reforger lien entre recherche et militantisme.) Celle-ci n’a pas obtenu de résultats.  Des relations individuelles de chercheuses invitées dans des manifestations organisées par les associations. Mais constat de l’écart, pas d’échanges véritables.

Ici, à Lausanne août 2012, 6° Congrès ; rencontre de chercheuses, je voudrais poser la question de son utilité pour le féminisme, comme mouvement social.

 

Le Congrès a gardé le mot féministe dans son intitulé, mais

-Je m’interroge sur le sens politique et problématique du/des changements :

-Des « études féministes » aux « gender studies ».

-Et de ce qui semble une nouvelle étape puisque c’est le titre de cette rencontre : « Imbrication des rapports de pouvoir : discriminations et privilèges de genre, de race, de classe et de sexualité ». 

 

 

I : Des « études féministes » aux « gender studies ».

En 1982, on débattait des dénominations « Etudes féministes, études féminines, études sur les femmes ». Il était difficile à faire admettre « études féministes » à cause de sa connotation militante, donc non scientifique. Alors on ajoutait « études sur les femmes » (comme pour l’ATP issue du Colloque de Toulouse). Aujourd’hui c’est « sur le genre » qu’il faut ajouter. Evite référence à l’origine militante, et à la démarche, issue du mouvement (de partir de soi, de reconnaître le vécu et la subjectivité comme source de connaissances.

 

Le genre passe mieux, du point de vue institutionnel. Déconstruire le lien entre science et militantisme, production académique et mouvement social, euphémise la portée subversive du propos féministe.

 

De l’autre côté  on constate que le genre, comme catégorie d’analyse n’est pas spontanément mobilisé par les associations œuvrant pour la défense du droit des femmes et se référant aux cadres de pensée féministes (séminaire du RING Le Mans). Distance sociale accrue entre militantes et intellectuelles Chercheuses  « verse parfois dans un jargon difficilement compréhensible : elle s’embarrasse de subtilités lexicales excluantes pour qui n’en maitrise pas toutes les genèses ni les controverses, une intellectualisation qui, parfois, perd de vue la mission principielle de diffusion au plus grand nombre, à des fins de libération collective » (I.Clair, p.63).Comme si la recherche avait renoncé à l’objectif de changer le monde par les connaissances.

 

Quelle est l’utilité de ce changement des études féministes aux gender studies ?

Objet n’est plus « les femmes », mais les rapports H/F. Elargit aux études gays et lesbiennes.

 

Concept polysémique renvoyant à des définitions distinctes (et parfois contradictoires).

Le plus souvent : le genre cache-sexe, « genre » à la place de sexe politically correct pour légitimer les recherches. Avant on parlait de la variable « sexe ». Dire selon le sexe maintenant, ce serait cochon.

 

-Définition classique ; « Catégorie utile » pour dé-naturaliser la différence des sexes et comprendre la construction sociale du masculin et du féminin. J’ai du mal à voir ce que cela apporte de + que l’analyse féministe des 70’s, issue de SdeB qui dit à la fois l’infériorité des femmes comme sexe et que le sexe n’est pas un donné, mais une construction sociale. Et qui dit beaucoup plus sur les processus d’adaptation, de construction des identités.

 

-Analyse radicale : le genre précède le sexe, -déplacements conceptuels : du sexe au genre, du genre à la sexualité, puis de la sexualité à la pratique queer (Elsa Dorlin). Ou queer  le gender désigne la logique sociale générale qui « assujettit » des individus (les contraint et les fait exister) en raison de leur sexe perçu, de leurs pratiques sexuelles, de leur mise en scène ou transformation du sexe. (I.Clair p.92-93)

-Identité des personnes ou rapports sociaux (Irène Théry). « un système social qui crée et légitime la bi-catégorisation sexuelle » (Nicky Lefeuvre). Donc substitué à patriarcat.

Incompréhensible quand on n’est pas dedans, pas au fait des débats et des oppositions. Fossé d’incompréhension qui se creuse entre les chercheuses et les militantes.

 

Se poser la question de l’utilité sociale d’un mot aussi ambivalent.

Polémique autour de l’enseignement. Il nous fallait soutenir la circulaire ministérielle face à l’obscurantisme mais il faut bien reconnaître qu’elle s’emmêlait les pinceaux.

 

Abandon de la démarche féministe qui fut la nôtre de chercher à partir du vécu.

« Le genre désigne à la fois une réalité sociale, un concept rendant compte de cette réalité et un corpus de recherches comprenant aussi d’autres termes qui l’ont précédé (RSS, domination masculine, patriarcat) Isabelle Clair, Sociologie du genre, p. 12).

 

 


II- « Imbrication des rapports de pouvoir : discriminations et privilèges de genre, de race, de classe et de sexualité ». 

Que les rapports de pouvoir de genre, de race, de classe et de sexualités soient imbriqués, cela paraît une évidence. Du point de vue de l’analyse sociale, et du point de vue des individu.e.s, qui sont situé.e.s différemment dans les différents rapports de pouvoir. Qu’il faille prendre en considération les autres rapports de pouvoir, en tant que chercheuses, observatrices de la réalité sociale, c’est évident.

Le problème, pas nouveau non plus, comment prendre en considération simultanément ces différents rapports sociaux. Il y a des moments et des questions pour lesquelles ces causes peuvent être jointes et où le mouvement social qui se développe semble les inclure toutes. Mais il y a aussi des moments ou des questions où ces causes peuvent être en concurrence ou en contradiction.

Mais le féminisme comme mouvement social, c’est l’affirmation de la légitimité de la cause des femmes, même si elle entre en conflit avec d’autres. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas tenir compte des autres, seulement qu’il ne pas accepter que les femmes fassent les frais des autres oppressions.

 

La cause des femmes a été de façon tellement répétitive et systématique renvoyée aux lendemains  (de la libération nationale, de la révolution etc) que je m’inquiète de cette exigence d’intersectionnalité. Est-ce qu’il faut pour être légitime  être du côté du dominé à la fois du point de vue du genre, de la race, de la classe et de la sexualité ?

Ou simplement avoir conscience de la complexité et en tenir compte ?

 

Je voudrais prendre quelques exemples historiques sur lesquels j’ai travaillé.

-l’invention du « féminisme bourgeois » par les femmes socialistes avant la guerre de 14 ;

-et bien sûr le MLF, et la façon dont nous avons été traitées de « petites bourgeoises » et comment y a été posée la question des rapports (genre, race, classe et sexualité).

 

J’ai travaillé sur les rapports entre féminisme et socialisme au début du XX° siècle (Thèse ; 1979 « Sur la théorie du droit maternel : discours anthropologiques et discours socialistes »). J’ai vu comment avait été inventée la notion de « féminisme bourgeois », par qui, dans quel contexte, avec quelle argumentation et à propos de qui. Cet anathème qui a  réussi à décrédibiliser le féminisme pour tellement longtemps que le mot a été tabou au début du MLF (Article 1984 « Le féminisme bourgeois, une théorie élaborée par les femmes socialistes avant la guerre de 14 ». En fait pour les femmes socialistes qui l’ont forgé, il s’agissait de dénoncer les féministes qui soutenaient les ouvrières en grève, les appelaient à s’organiser, à rejoindre les syndicats existants (et si elles n’y étaient pas admises à créer leurs propres syndicats). Donc qui étaient en compétition avec les syndicats à propos des ouvrières. Ou encore à celles, parmi les militantes socialistes qui (comme Hélène Brion ou Madeleine Pelletier) refusaient la stratégie « classe contre classe », l’interdiction (posée par le Congrès international des femmes socialistes de Copenhague en 1910) de toute alliance avec « les féministes de la bourgeoisie » et de toute contradiction entre les femmes et les hommes de la classe ouvrière.

Si on fait une analyse sociopolitique de ce qu’a été le féminisme au tournant du siècle, on voit son lien avec les transformations de la structure socioéconomique qui font bouger les lignes de l’opposition de classe ; et où les femmes sont en première ligne. Ni bourgeoises, ni prolétaires, selon les catégories socialistes de l’époque, le féminisme du début du XX° siècle est lié au développement du tertiaire (« le prolétariat intellectuel des femmes » comme disait un sociologue).

 

Années 1968 : Le mouvement des femmes faisait partie de ce grand mouvement de remise en question de toutes les oppressions. Et la très grande majorité des féministes viennent de ce mouvement (cf enquête ATP sur actrices). Nos camarades gauchistes considéraient le féminisme comme une lutte de petites bourgeoises. Du point de vue de l’origine de classe, nous n’avions rien à leur envier (pour ne pas parler des itinéraires suivis depuis par les uns et les autres), mais eux se battaient pour le prolétariat (ou plutôt à sa place) et pour les peuples opprimés. Alors que nous, c’est bien cela la novation du féminisme, nous étions nous-mêmes l’objet de notre propre lutte « la libération sera l’œuvre des femmes elles-mêmes ». Se reconnaître comme femmes, membre d’un groupe opprimé, n’allait pas de soi pour des militantes formées dans les catégories post Mai 68. Le marxisme permettait d’appréhender la situation des femmes en termes sociologiques, et de rompre avec l’idéologie naturaliste, comme l’avait fait Simone de Beauvoir. Mais devenir féministes c’était aussi refuser que la priorité donnée  à la lutte des classes et au combat anti-impérialiste renvoie systématiquement la question des femmes à l’invisibilité ou aux lendemains qui chanteraient.  L’affirmation d’un point de vue féministe consistait, non à nier les autres rapports de pouvoir, mais à  refuser que les femmes en fassent les frais ;

qu’elles aient à subir le viol, au prétexte de la misère sexuelle des jeunes hommes (notamment immigrés) ; ou encore qu’elles s’abstiennent de dénoncer l’excision  par respect des « différences culturelles ».

 

« Fermez-là les femmes, vous divisez le prolétariat, fermez-là les femmes, vous faites le jeu des racistes …Fermez-là les femmes, car on ne peut lutter que contre une chose à la fois : l’oppression des femmes ou le colonialisme. Un ou toujours exclusif, qui exclue toujours les femmes des priorités[1] ».

«La valorisation inconditionnelle du Tiers Monde n’est que l’autre face de l’ethnocentrisme… Il y a quelque chose de profondément raciste dans l’attitude qui se veut le summum de l’anti-racisme par le respect inconditionnel de toutes les « différences » ; une sorte d’affirmation que « les autres » peuvent bien se passer de ce que nous jugeons pour nous indispensable[2]».

 

C’est la définition même d’une position féministe, aujourd’hui comme il y a une quarantaine d’années que de poser l’exigence d’une prise en compte du point de vue de la liberté et des droits des femmes dans toutes les situations. Non pas exclusivement, mais aussi.

 

Contexte de l’après-Mai, seules étaient légitimes la lutte des classes et celle des peuples opprimés. Difficile d’imaginer qu’on aurait pu ignorer les différences de classes ou de « race » pour postuler l’homogénéité du groupe des femmes ; c’était déjà beaucoup que de contester la division absolue entre les femmes : « bourgeoises » et « prolétaires », censées n’avoir aucun intérêt commun par-dessus le clivage des classes.

 

(Idée énoncée par certaines jeunes chercheuses, critique de la 2° vague, qu’au-delà du conflit entre féministes matérialistes et théoriciennes de la différence, ces courants partageraient une prémisse selon laquelle il existerait un groupe homogène d’individus, les femmes, dont le féminisme aurait pour tâche de promouvoir les intérêts. Il existerait un sujet du féminisme, sujet stable donné antérieurement au discours comme à l’action politique, et dont l’identification ne ferait pas problème »

Ainsi pour Eléonore Lépinard,  « le primat de la différence sexuelle sur les autres différences sociales a donc permis d’établir l’existence d’un groupe homogène, les femmes, sujet d’une lutte, le féminisme (…) la référence à d’autres rapports sociaux, qu’il s’agisse du rapport de classe ou du racisme… ne semble pas avoir incité les chercheuses féministes à remettre en question l’homogénéité supposée de la classe des femmes [3]»

De même pour Elsa Dorlin « l’un et l’autre de ces courants ont insisté sur le primat de la différence sexuelle, au détriment des autres différences sociales, et contribué à forger la catégorie homogène de « femmes » comme sujet politique des luttes féministes, en ne laissant guère de possibilités pour travailler politiquement et théoriquement les différences internes à ce groupe[4] ».

 

« L’homogénéité supposée de la classe des femmes » est une idée particulièrement mal venue, si on se replace dans le contexte « politique et théorique » de l’après Mai 68. De quoi parle t-on ? supposée par qui ? Certainement pas par les féministes des 70’s.

Où ces jeunes chercheuses féministes ont-elles trouvé une représentation aussi décalée du féminisme des années 1970 ?

La seule chose qui puisse évoquer cette idée, c’est l’éditorial du premier numéro de Questions féministes qui pose en postulat « l’appartenance de toutes les femmes à une même classe sociale -au même titre que la rupture avec l’idéologie naturaliste- est le préalable de toute lutte féministe[5] ».

C’est peu dire que cette affirmation, qui est la  ligne politique de la revue, ne fait pas  l’unanimité dans le Mouvement (pas seulement dans le courant naturaliste).

En particulier la notion de « classe des femmes » passe très mal.

Le féminisme « Lutte des classes » s’est structuré à partir d’une opposition à cette théorie («Sortir de l’ombre » Plate forme du Cercle Dimitriev, in MLF Textes premiers, p.144-148). Pas seulement parce qu’elles pensent inégalités conséquences directe du capitalisme : « En tant que marxistes,  les acquis d’une vision de l’Histoire où le moteur est la lutte des classes et la finalité le socialisme, nous ont permis d’articuler l’analyse de l’oppression des femmes avec l’analyse de classe de la société capitaliste française[6] ».

 

D’autres féministes, issues de l’extrême gauche et ayant fait une rupture féministe par rapport aux groupes dont elles viennent pensent « les schémas marxistes inadéquats à la question des femmes ». Comme celles qui ont fait La Revue d’en face ou l’ont rejointe (comme moi) « Les femmes sont-elles une classe ? » me suis-je ainsi demandée dans la Revue d’en face[7], pour souligner les « différences  entre la situation des femmes et celle des prolétaires», et le caractère à la fois réducteur et dangereux de l’assimilation des unes aux autres. Je mettais aussi en question le patriarcat restreint au « mode de production domestique » et la stratégie de type bolchevique dont le lesbianisme radical était le prolongement logique.

 

On peut dire A posteriori que le féminisme, notamment par sa critique du marxisme  dogmatique, a apporté une vision plus complexe de la société, où il n’y a plus un groupe social qui serait seul porteur de la révolution ; mais différents groupes qui ont à analyser leur oppression propre et à forger leurs moyens de lutte, tout en cherchant la convergence. C’est une conception aujourd’hui admise –du moins en parole- par ceux qui prétendaient alors détenir l’exclusivité du projet révolutionnaire. Il serait dommage que sous prétexte de radicalité, les anciens anathèmes contre le « féminisme bourgeois » trouvent une nouvelle jeunesse.

Du coup je reçois le discours de l’intersectionnalité comme un verdict d’illégitimité du féminisme tout seul. Dénonciation du « féminisme majoritaire blanc, fortement lié aux institutions, qui se conjugue au féminin exclusivement, un féminisme réformiste, lettré, loin des luttes des minorités ».  Cf « autre féminisme » de l’appel « nous féministes » publié (entre les 2 tours de la présidentielle,  réponse à notre appel à voter François Hollande).

Plus critique du lien avec les institutions.

 

-Renouveau du féminisme militant. Les quarante ans du MLF en 2010 (je ne reviens pas sur le nombre et la variété des manifestations de l’année, qui ont réussi à faire revivre et à transmettre beaucoup de choses sur cette histoire (dans ses différentes dimensions : histoire colloques) et de reforger un lien entre les générations féministes). Je participe depuis au collectif Féministes en mouvement à qui regroupe 45 associations. J’y représente l’association « Quarante ans de mouvement » et aussi l’ANEF.  Mon objectif dans ce cadre : faire le lien entre la recherche féministe et le féminisme militant. Aux rencontres d’Evry 2011, le bonheur de voir le renouveau du féminisme comme  mouvement ;  et la déception de voir que très peu de chercheuses féministes participaient à ces rencontres et que leurs travaux y étaient trop peu connus. Donc mon objectif pour 2012, reforger ce lien. Réussi en 2012, notamment avec l’atelier animé par l’ANEF qui  a fait un tabac.

Rencontre entre Grandes associations féministes réformistes, institutionnalisées, professionnalisées, Soutien aux femmes en difficulté, assurent mission de service public (Planning familial, Fédération solidarité femmes, Collectif féministe contre le viol… -Nouvelle génération de militantes (Mix-cité, la Barbe, OLF, petites associations de banlieues). Et quelques personnes représentant petites associations issues du féminisme des 70’s.

 

Contexte politique favorable : -un Ministère des DF, répondant clairement à une demande féministe (rencontres d’Evry 2011, Manifeste « Qu’est-ce qu’elles veulent encore ? Interpellation des candidats le 7 mars à la Cigale, Appel des féministes à voter pour le candidat de la gauche. L’enjeu (de la période) : (re)construire un « espace de la cause des femmes » où les mobilisations collectives aient de l’influence sur les politiques publiques, tant dans la mise à l’agenda que dans le choix des instruments de l’action.

[1] Catherine Ravelli, « Mais voyons ces gens là ne sont pas comme nous », Revue d’en face, n°6, juin 79.

[2] Marie Jo Dhavernas et Irène Théry, « Faites pénitence mes frères », Revue d’en face, n°6, juin 79.

[3] Eléonore Lépinard, « Malaise dans le concept »,  Cahiers du genre, n°39 Féminisme(s). Penser la pluralité :

[4] Elsa Dorlin , « Les renouvellements générationnels du féminisme : mais pour quel sujet politique ? », L’Homme et la société, n°158, 2006 « Féminismes. Théories, mouvements, conflits ».

[5] « Variations sur des thèmes communs », Questions féministes, n°1, novembre 1977, p. 6.

[6] Cercle Elisabeth Dimitriev , Brève histoire du MLF, pour un féminisme autogestionnaire, Savelli, 1976.

[7] Françoise Picq, « Féminisme, matérialisme, radicalisme », La Revue d’en face, n°13, hiver 83.